Milan 1496. Léonard de Vinci attend avec impatience de rencontrer le frère Luca Pacioli, célèbre mathématicien dont il espère apprendre beaucoup. Pour Léonard, qui s'intéresse depuis toujours à toutes les formes du savoir, les mathématiques, dont l'étude ne lui a pas été possible, représentent la science souveraine. Mais suite à l'assassinat d'un moine et au vol d'anciens textes byzantins qui sont d'un intérêt inestimable pour les mathématiques, les deux hommes voient leurs projets perturbés. De Milan à Venise, de Florence à Urbino, à travers une Italie ou s'achève l'époque pacifique de Laurent de Médicis et des Sforza, ils se lancent sur les traces de l'assassin et des textes volés. 

Habitué à lire des romans américains, anglais ou français, j'ai découvert un tout autre style d'écriture. Il a d'abord fallu me familiariser avec les prénoms, les noms de famille ainsi que les villes, car oui, je n'ai jamais été en Italie et je suis très mauvaise en géographie ! Une fois passée cette étape, j'étais très heureuse de réviser des principes mathématiques et physiques au coeur d'un roman. Revoir les carrés magiques qui m'ont tant fasciné étant enfant... J'ai été émerveillée par la richesse du roman, d'un point de vue historique. On retrouve des dates, des lieux, des batailles ainsi que des personnages qui ont vraiment existé ! Léonard de Vinci est un homme passionnant et passionné. L'auteur transmet cette passion à travers ses lignes, et on devient accro au roman sans même s'en rendre compte. Nous voilà nous aussi à la recherche du livre perdu à travers l'Italie de la Renaissance !

Le roman s'achève avec une belle morale digne d'une fable de La Fontaine :

Le plus grand talent d'un être humain, c'est de savoir écouter. Si tu respectes ce principe, tu possèdes, en plus du tien, l'esprit de celui qui parle. Et ton âme brille d'une énergie redoublée.