Le village est occupé depuis la période gallo-romaine mais c'est l'Abbaye de Cluny qui en fit sa renommé en y fondant un prieuré qui se visite encore, dès 1047.

Comme pour Collonges-la-Rouge, je nous avais préparé un petit itinéraire que vous pouvez retrouver juste au-dessus. Il couvre les points d'intérêts du village, il ne fait qu'1km et prend une quinzaine de minutes hors visite des lieux. 

Nous avons commencé notre visite par le château des Doyens. Datant de la Renaissance au plafond peint du XVII ème siècle, il abrite désormais l'Espace Patrimoine du Pays d'art et d'histoire et accueille les visiteurs sur quatre niveaux avec une exposition permanente et des expositions temporaires. L'accès est libre et gratuit, ce qui est plutôt rare dans les lieux touristiques. 

Nous sommes ensuite rentrée dans l'Eglise Saint-Pierre qui est célèbre pour son tympan. Elle a été édifiée à la fin du XIème siècle. Son remarquable tympan de style roman repose sur quatre colonnes. Il est décoré par une représentation où apparait le Christ assis tenant un livre. L'entrée est gratuite, et comme à mon habitude j'y ai déposé un cierge. 

Nous nous sommes ensuite rendu vers la cour du prieuré de Carennac, qui n'est autre que l'ancien monastère. Après avoir payé 3€ par adulte l'entrée à l'Office du Tourisme, nous empruntons une petite porte à l'aide d'un jeton pour découvrir ce lieu hors du temps. Une fois la porte fortifiée franchie, nous entrons dans la période du Moyen-Âge. Le lieu est très calme, nous étions seuls pendant toute notre visite et je dois l'avouer on y ressent une certaine sérénité et on se sent presque protégé par la spiritualité des lieux. Je ne suis pas sûre que nos ancêtres, ayant vécu pendant la guerre de Cent ans pouvaient en dire autant, puisque ce village fut rasé. 

Enfin, nous avons passé les portes de l'incroyable cloître du monastère, qui se trouve dans la cour du prieuré. Il ne reste pas grand chose du cloître d'origine détruit pendant cette fameuse guerre. Ses galeries et son étage supérieure ont été reconstruits au XV ème siècle avant d'être de nouveau abîmé pendant la révolution française. Les galeries furent même transformées en écuries. Le site a ensuite été sauvé par les Monuments historiques. 

En franchissant le porche du cloître, on découvre aujourd'hui de jolies arcades, des galeries supportées par des colonnes, la sculpture d'une mise au tombeau et le clocher de l'Eglise qui sonne toujours. Le lieu reste joli et mérite l'entrée de 3€. 

Nous avons ensuite quitté, la partie historique, pour nous rendre sur les bords de la Dordogne et découvrir Carennac via le fameux pont sur le médéric. Nous sommes arrivés par l'autre côté du village et nous n'avions pas pu voir cette "porte d'entrée". La plus part des photos de Carennac se font de ce pont avec les fameuses maisons au toit de tuiles brunes comme décor d'arrière plan. Je n'ai pas échappé à la tendance, comme vous pouvez le voir sur la première photo de l'article. 

Le village est vraiment tout petit et visite comprise nous y sommes restés à peine une heure. Néanmoins, il permet de faire une pause sur la route et de visiter un joyaux français qui mérite le détour. Vous pouvez également le prendre comme pied à terre pour un week-end en Dordogne et visiter comme nous les alentours. Bien que petit, le village possède des hôtels et des restaurants.